Le taux de contraste, au cinéma, vise à amplifier l’esthétisme des scènes ainsi que les émotions véhiculées. Comment ? En jouant sur l’intensité entre le blanc le plus lumineux et le noir le plus sombre. Plus cet écart est important, plus la profondeur des scènes le sera. Pour souligner vos éléments narratifs et créer des atmosphères de haut vol, c’est un levier sur lequel il vous faut absolument jouer !
Dans cet article, nous définissons donc ce qu’est le rapport de contraste et les façons de l’ajuster. Finalement, nous évoquerons deux grandes œuvres cinématographiques illustrant brillamment ce concept.
Définition du rapport de contraste
Qu’est-ce que le taux de contraste ?
Lorsque nous parlons du taux de contraste d’une image, nous faisons référence à l’écart de lumière entre deux zones distinctes. Plus le ratio de contraste est élevé, moins les détails sont visibles, mais plus l’impact visuel est puissant.
Il peut se mesurer en IRE ou stops. Si certains décident d’observer la différence entre le point blanc extrême et le point noir extrême d’un cadre, d’autres préfèrent utiliser d’autres méthodes, telles que le Key/Fill ou le Key/Background.
Les façons d’évaluer la luminosité d’une scène
Pour établir un rapport de contraste pertinent, voici les techniques traditionnellement employées :
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Le Key/Fill. Vous le savez sûrement : lorsque nous travaillons sur l’éclairage d’une scène, la key light est la source de lumière principale qui tombe sur le sujet. La fill light, quant à elle, forme un angle avec celle-ci pour accentuer les ombres et donner de la profondeur à la scène. Ce sont généralement ces éléments qui permettent de calculer le taux de contraste ! Dans le cadre d’interviews, c’est l’idéal ;
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Le Key/Background. Ici, les deux sources de lumière utilisées dans le réglage du taux de contraste sont la principale, et celle arrivant à l’arrière-plan. En les ajustant, vous guiderez le regard du spectateur afin de véhiculer subtilement votre message.
Taux de contraste : 4 clés pour le maîtriser
Maintenant que vous savez ce qu’est le rapport de contraste, il vous faut le moduler. Justement, selon l’atmosphère recherchée, les cinéastes disposent de multiples leviers d’action. Voici 4 clés à connaître !
1. Bien choisir son éclairage
Vous vous en doutez : opter pour des sources de lumière spécifiques vous permet de façonner vos scènes de manière brillante. Selon leur puissance et leur orientation, il vous devient possible de moduler le taux de contraste et de sublimer les effets d’ombre.
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L’éclairage direct, ou hard light. Considérée comme dure, cette lumière donne naissance à un contraste élevé. Nous retrouvons souvent ce principe dans le cadre de scènes dramatiques, par exemple grâce à l’usage de projecteurs sans diffusion ;
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L’éclairage indirect, ou soft light. Afin de proposer davantage de douceur, certains types d’éclairages plus tamisés peuvent être envisagés. Cela inclut notamment les boîtes à lumière et les panneaux réfléchissants. Selon leur orientation, leur opacité et les réglages prévus, vous pouvez travailler à la création d’une ambiance intimiste !
2. Utiliser les filtres pour ajuster le taux de contraste
3. Sélectionner les bons éléments
4. Régler le rapport de contraste en postproduction
Illustration du ratio de contraste au cinéma
Le Prestige, de Christopher Nolan, sorti en 2006
Equilibrium, de Kurt Wimmer, sorti en 2002
Pour filmer des scènes époustouflantes et transporter vos spectateurs à votre suite, il est essentiel de travailler sur le taux de contraste de vos images. En effet, si l’intensité lumineuse peut accentuer la profondeur des prises, c’est également un moyen efficace d’orienter le regard dans la direction voulue… tout en renforçant les émotions !
Pour y parvenir, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un vidéaste expérimenté. Découvrez sans attendre quelques-unes de mes créations, pour vous faire une idée de vos possibilités !